“Et par contre, si je communique à mes hommes l’amour de la marche sur la mer et que chacun d’eux soit ainsi en pente à cause d’un poids dans le cœur, alors tu les verras bientôt se diversifier selon leur mille qualités particulières.
Celui-là tissera des toiles, l’autre dans la forêt par l’éclair de sa hache couchera l’arbre. L’autre encore, forgera des clous, et il en sera quelque part qui observeront les étoiles afin d’apprendre à gouverner. Et tous cependant ne seront qu’un.
Créer le navire ce n’est point tisser les toiles, forger les clous, lire les astres, mais bien donner le goût de la mer qui est un et à la lumière duquel il n’est plus rien qui soit contradictoire mais communauté dans l’amour.
C’est pourquoi toujours je collabore, ouvrant les bras à mes ennemis pour qu’ils m’augmentent, sachant qu’il est une altitude d’où le combat me ressemblerait à l’amour.
Créer le navire ce n’est point le prévoir en détail. Car si je bâtis le navire à moi tout seul dans sa diversité, je ne saisirai rien qui vaille la peine. Tout se modifiera en venant au jour et d’autres que moi peuvent s’employer à ces inventions
Je n’ai point à connaître chaque clou du navire.
Mais je dois apporter aux hommes la pente vers la mer.
”